lundi 24 août 2009

Interludes et Exils

Trois semaines après l'Orphée fertile, je ne sais pas ce que je créais, mais je vous donne.

A Bali donc :

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Interlude en *
(et ramassis d’erreurs)

Peut-être Exil I

L’orphisme nommé se meurt en exil, bien que mille fois évoquée.
Qu’il ne s’agisse pas de la Muse spirituelle absente non !
Mais de son corps qui, l’Amour, ne fait plus.
Elle s’est absentée, ou l’inverse peut-être, une dixaine de nuits pour une Lune bientôt, elle a préféré, peut-être, s’effacer plutôt que d’avaler les sucs ardents.
Ici où les offrandes sont multiples pourtant, aucune Amour ne passe – et en un sens néanmoins ! – n’éclate ses chairs. Chairs qu’aujourd’hui je sais (cachées) superbes puisque mourir et tuer sa Muse me donne la Nausée du Gâchis.
D’être loin de cette Muse d’ailleurs, les Sang sont abondants et ma substance entière s’en trouve vidé – quelle vérité !
Ma Terre m’appelle – cependant elle se tait.

(miteux)


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Exil II

Au matin comme au crépuscule, l’Art essence de vie quittait toujours les tréfonds vitaux.
Le père détesté par le mythe faisait encore figure de douleur ; et le poète en redéfinition espagnole – n’y voyait que d’Art absent ! – s’étranglait à la foule.



* ici je demanderais à mon ami musicien quelque chose de lent et mélancolique, presque las.


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Exil III

Sur le mercantile odieux, j'ai couru ton nom. J'ai crié ma Muse ! ma Muse ! Bien qu'elle soit fausse. Tu n'étais ni Eurydice - ton corps en témoigne -, ni rien de cela. L'inspiration était immense, le pouvoir restreint. J'ai cru, mon amour ! mon amour ! que c'était toi qui manquait ; c'étaient les Amours !
Ô les Amours, jamais je ne vous ai sous-estimés.

Après s'être envoyé en l'air dans une pause nerveuse, la tentation me répond d'elle même que ce que j'aurais pu lui donner m'a été subtilisé. Ce n'est pas la première fois.
L'Ange désarticulé cherche désormais, plus encore, la détermination. La justesse. Le décharnement. Le poète neuf, la poète neuve même ! s'inculque des Rimbaud pour s'ouvrir au monde des terreurs magnifiques, afin de surpasser l'horreur passagère et creuse.






(En ce qui concerne mes choix pour Les cris, Exil III passe en premier. Exil II est incomplet, la suite étant perdue pour le moment)