samedi 17 avril 2010

Eurydice.

Si elle passe sur la supérieure, l'amertume s'obscurcit.
Ces temps-ci ont ça de cruel que tout implose. Hier était merveilleuse, l'œil bleu et la douceur à la main. Tout semble se précipiter, comme dans un état d'urgence, pour laisser s'éclater les vagues contre la paroi. J'ai tout perdu.
Il y a ça de plaisant à savoir que l'enfant a été convertit en confettis, que l'idée d'aucune perte peut se faire.


Et dans cette longue et profonde mélancolie, cet astre matinal enchante nos sens, et avec cette infinie légèreté, nous transporte loin -bien loin- vers l'océan.



J'ai voulu le garder. J'aurais par ailleurs voulu tout préserver, la main serrée et lâche, je ne t'enferme pas : je te libère. Mon seul but, au fond, doit-être de te montrer quels horizons je connais et de me réconforter dans une nuque semblable.
Je ne suis pas de celles qui mordent à l'épaule l'œil sanglant, la folie des amoureuses ! Je suis l'Eurydice des Passions sans trop y toucher.

La seul inquiétude serait que tu n'y cédas pas, fuyant ton unique.

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