Je me précipite comme pour essayer une dernière fois de ne pas te perdre.
Peut-être que là encore j'aurais la chance de t'avoir gardé, mais cela dépend plus que jamais de toi. Seras-tu l'enfant ces fois-là, ou joueras-tu de nouveau avec brio et élégance.
Je te supplie de mes yeux défunts, de mon âme en alerte, de ma chair en extase dans le souvenir des jours révolus, gâchés par tant de jalousie non-dite, et dont je ne peux que murmurer le nom de peur de me tromper ; et, à tant de kilomètres, à tant de distance, ton cœur peut très bien aller vers la facilité, et j'en meurs.
Je hais les tortures que tu m'infliges, jouant de sa petite âme. Je suis une fille facile à ton écueil depuis que j'y ai ouvert de ma lame, seulement, hier, j'ai quitté : tu y as vu mille incapacités. Quand tu reviendras, j'aimerais courir à ton refuge, y embrasser goulument, tendrement, désespérément, quitte à dire au revoir comme il se doit cependant.
Comme il me blesse de voir tout cela finir maintenant, pourquoi le tuer, je t'embrasserais mille fois s'il le faut, plutôt que de te voir tenir la lame. Je jure d'écouter tes paroles si seulement tu daignes en dire. Si je fais ce que j'ai fait et ce que je rechigne cependant à faire, il s'agit probablement d'oublier, mais encore plus, ou d'autant moins, de te voir, palpitant de jalousie. Seulement plutôt que de me le dire, tu préfères m'insulter sauvagement, pour me voir souffrir plus certainement et plus directement.
Allons tu le sais que je m'ouvre pour toi et à toi. Il n'y a pas besoin de paroles; Pourquoi douter de moi. La seule personne qui se doit d'être perdue ici, c'est bien moi. Jamais tu ne m'as dit m'aimer. Et je l'ai cru si fort pour m'en soigner, pour croire que j'avais une quelconque valeur. Et de plus en plus, tes caprices et tes crises, tes possessivités me poussent à le croire.
Pourquoi mentir ?
Pourquoi lui faire croire que je dévoilais tout au Danger alors qu'il me volait un baiser ?
Pourquoi écarquiller les yeux devant icelui, tirant nerveusement sur le tabac, alors que tu devais l'avoir aisément. Il eut suffit que tu me le demandes et rien qu'à l'imaginer, imaginer cette idée, je sens le plaisir culminer et mon ventre se déchirer.
Je t'aime allons, je n'ai de cesse.
Quand bien même je ne te le dis pas, c'est pour bien te préserver, et aussi, dans un égoiste suprême que je me réserve sans fougue, c'est bien pour me préserver aussi, je ne peux me détruire de trop. J'ai une humilité, une fierté, je ne puis offrir ces mots à tout le monde. Personne ne les a connus réellement. Allons, je ne t'aime pas. Je ne t'aimerai probablement jamais, non, je me passionne, de toi, de tes bras, de ton odeur, qui est absente, de ton jeu, qui me lasse, de tes cheveux, que je n'aime pas, de ta bouche, que j'oublie, de tes dents, qui me font sourire, de tes yeux, mais pas de leur forme, de ton corps, qui me déplait, de tes oreilles, que je ne connais pas, et je m'en étonne, de ta petite forme qui n'a rien de bien plaisant à une femme comme moi, tu n'as rien, rien pour toi, que l'obsession d'une inconnue.
Allons, pourquoi fuir, je me tairais j'ai dit, je me tairais autant qu'il le faut, je le promet, et je ne ressens nul besoin de le promettre, je le ferais c'est ainsi. Elle n'aura pas besoin de savoir, comme personne, tu pourras dire 'je suis en couple', ou 'je sors', ou encore 'j'aime' et ne pas m'aimer, comme je ne t'aime pas. Tu pourras dire 'je ne suis avec personne' et surtout 'je ne veux personne'. Tes libertés ne seront pas entières, dans le sens où tu me dois le respect, cependant tu pourrais encore flirter, pour l'idée, et m'aimer, passionnément, te passionner, et surtout partager l'amour de draps, et des cendres, après, et m'aimer, sans m'aimer, je ne t'aime pas.
Je ne te prendrais rien d'autre que tes regards dans l'abandon, ta main, je la baiserais, tellement, et ta peau, je la dévorerais, dans un instant trop court. Laisse moi m'y droguer, m'y laisser, un peu, avant de t'en aller.
Si j'avais l'affront de manger ta bouche avant tout.
lundi 3 mai 2010
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